dimanche 15 mai 2011

Rien que pour vous. (Dans la paix du vide)

Rien n’est grave. Cessons de penser, cessons. Arrêtons même de parler, il n’y a plus à discuter. Rien n’est grave. Et puis il n’y a rien, et ce n’est rien. Vivons sans autre ambition. Vivons de vides. Vidons. Et je ne veux rien, je ne vaux rien. C’est ainsi, laissons. Laissons le vide. Nous ne sommes rien.

St-Paul l’a dit : «Je n’ai rien apporté, je n’ai rien emporté». Et nous, de même, nous n’avons rien apporté. Ô rien. Mais nous aurons tout emporté… On ne nous a rien donné que de vivre. Et encore cela, rien que ça, nous nous garderons de le rendre. Alors accaparons tout ! Jusqu’au trépas. Passons. Tirons un trait, et trépassons. Nous n’en sommes qu’à deux pas. Allons. Vous ne sentirez rien. Et puis de nous, nihiliste absolution, il ne restera rien.

Récitez donc ! Voici notre crédo : Je ne suis rien ! «Je» n’est rien ! Je n’ai rien ! Ainsi soit-il, ce n’est rien... Et néant, néant, néant... Ite missa est.